Le printemps est un signe de renouveau mais cette saison annonce également le retour des allergies, des parasites, des insectes, des envenimations, des coups de chaleur et des intoxications. Il est important de bien connaître tous ces risques afin de veiller sur la santé et le bien-être de l’animal. On vous dit tout sur les maladies du printemps chez le chien.
1 – Les allergies saisonnières
Tout comme l’Homme, les allergies du printemps peuvent aussi toucher les chiens et engendrer des problèmes respiratoires. Le pollen des arbres et des fleurs, les graminées, l’herbe, mais aussi la poussière et les acariens peuvent provoquer des éternuements, de la toux, des démangeaisons, des rougeurs, des plaies de grattage. Cette affection peut évoluer en une dermatite atopique canine. Le chien peut avoir une otite avec des oreilles rouges et malodorantes. Cet inconfort pendant la saison printanière doit être suivi par un vétérinaire.
Le praticien peut procéder à un examen de la peau et à un test cutané. En fonction du diagnostic, il peut prescrire des médicaments pour soulager l’inflammation, des soins dermatologiques topiques, des compléments alimentaires pour soutenir la barrière cutanée.
2 – Les maladies liées aux parasites externes
La belle saison est propice à la prolifération des parasites externes, notamment les puces, les tiques, les moustiques et les phlébotomes. Ils peuvent transmettre des maladies graves à un chien au printemps. Il convient de le protéger avec un antiparasitaire externe (pipette, collier, comprimé) et de vérifier son pelage régulièrement, notamment après chaque retour de balade.
- Les puces peuvent provoquer, en cas d’infestation massive, une Dermatite Allergique aux Piqûres de Puces. Cette affection entraîne des rougeurs, des grattages et des plaies. Si le chien ingère une puce infestée par un ver plat lors de sa toilette, il peut contracter le Dipylidium caninum.
- Les tiques se nourrissent du sang des chiens et peuvent transmettre des maladies graves comme la piroplasmose (fièvre, urine foncée, léthargie), la maladie de Lyme (boiterie, fièvre, fatigue) et l’ehrlichiose (saignement, fatigue, fièvre).
- Certains moustiques peuvent transmettre la dirofilariose (maladie des vers du cœur). Un ver s’installe dans les poumons et dans le cœur du chien et entraîne de la toux et un essoufflement.
- Les phlébotomes sont de petits moucherons responsables de la leishmaniose. Ils sont surtout présents en Méditerranée et dans les Sud de la France. Cette maladie parasitaire engendre notamment une perte des poils, des lésions cutanées et une perte de poids.
3 – Les piqûres d’insectes
Les guêpes et les abeilles prolifèrent en cette saison et le risque d’une piqûre n’est pas à sous-estimer. Le chien se fait généralement piquer quand il met sa truffe dans l’herbe ou quand il essaye de croquer un insecte en plein vol. Une piqûre dans la gueule ou à la gorge est grave, car l’animal peur avoir du mal à respirer. Elle nécessite une consultation vétérinaire en urgence. C’est également le cas quand il manifeste des vomissements, un œdème et/ou une perte de conscience.
4 – Les envenimations
Dès l’arrivée des beaux jours, il n’est pas rare de voir des serpents sur les chemins lors des balades et dans les jardins. Elles sont déjà actives au printemps. Une morsure de serpent cause de la douleur, un gonflement et le chien peut rapidement se retrouver en état de choc avec une salivation excessive, des problèmes respiratoires et des vomissements. Le chien doit bouger le moins possible. Après avoir appliquer du froid sur la morsure, une consultation vétérinaire en urgence est de mise en cas d’une envenimation.
Certains crapauds s’écrêtent des toxines sur la peau et le chien peut s’intoxiquer s’il lèche ou mord cet amphibien. Cette intoxication provoque une hypersalivation, des vomissements voire des problèmes nerveux. Il convient de rincer la bouche de l’animal à l’eau claire et de contacter un vétérinaire immédiatement.
5 – Le coup de chaleur
Lors d’une exposition prolongée au soleil, le chien peut souffrir d’un coup de chaleur. Il se traduit par une hyperthermie, une élévation de la température corporelle (supérieure à 40°C). Le chien salive beaucoup, halète, a de la fièvre, a les muqueuses rouges et devient léthargique. Il convient de le mettre dans un endroit frais et ventilé, de lui proposer de l’eau (s’il le souhaite) et de contacter un vétérinaire en urgence. En temps normal, les chiens ont du mal à réguler leur température, car ils ne transpirent presque pas. Les chiens brachycéphales, les chiens malades, en surpoids et les chiens âgés sont encore plus à risque.
6 – Les intoxications printanières
Au printemps, les fleurs envahissent le jardin et le canidé peut s’intoxiquer si l’ingère des morceaux de la plante. Parmi les fleurs toxiques pour le chien, on retrouve les jonquilles, les tulipes, les lys, les azalées, les rhododendrons, les jacinthes, les pervenches, le muguet… (liste non exhaustive). Il est également important de faire attention aux pesticides, aux herbicides et aux engrais chimiques. En cas de nettoyage de printemps, les produits d’entretien peuvent être toxiques pour les chiens. Une vigilance est également de mise au moment des fêtes de Pâques, car le chocolat est toxique pour le chien. Une consultation en urgence chez le vétérinaire est nécessaire en cas d’intoxication (vomissement, diarrhée, convulsion, apathique…).