Le syndrome vestibulaire chez le chien est une affection neurologique qui affecte son équilibre et sa coordination. Particulièrement fréquente, sa manifestation peut surprendre vivement le maître quand elle se déclenche. Elle se décline sous deux formes bien distinctes. Seule une consultation vétérinaire est nécessaire afin de poser un diagnostic précis et mettre en place un traitement si besoin.
Quelles sont les causes du syndrome vestibulaire chez le chien ?
Le syndrome vestibulaire cause un trouble de l’équilibre et de la coordination. D’ailleurs, il peut être confondu avec un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) par les propriétaires de chiens. Cette affection peut toucher le système vestibulaire périphérique qui est la forme la plus fréquente. Cela peut être dû à une otite interne, un traumatisme crânien, un polype dans l’oreille ou encore une tumeur de l’oreille interne. Il y a également un risque toxique sur les antibiotiques tels que les aminoacides. Il est important de savoir que le syndrome vestibulaire périphérique peut être idiopathique (dont l’origine ne peut être connue) et affecter les vieux chiens.
En revanche, cette affection peut toucher le système vestibulaire central qui est une forme beaucoup plus rare avec des causes différentes comme la tumeur cérébrale, l’hypothyroïdie, l’AVC, le déficit en vitamines, l’encéphalite ou la méningite ou encore la toxicité médicamenteuse.
Y a-t-il des races de chiens prédisposées ?
Certaines races de chiens sont davantage susceptibles d’avoir un syndrome vestibulaire comme le Cocker Spaniel, le Berger Allemand, l’Akita Inu, le Labrador, le Golden Retriever, le Bouledogue Français, le Doberman. Une vigilance est donc de mise. Le vétérinaire peut donner des conseils.
Quels sont les symptômes d’un chien atteint par le syndrome vestibulaire ?
Les symptômes liés au syndrome vestibulaire chez le chien sont caractéristiques. Le canidé a la tête penchée sur un côté, perd l’équilibre avec une démarche instable, tourne en rond et les chutes sont fréquentes. Les mouvements oculaires sont rapides, horizontaux ou verticaux (nystagmus). Une mauvaise coordination des mouvements est à observer (ataxie vestibulaire). Les nausées et les vomissements font également partie des symptômes. Si le maître voit un ou plusieurs de ces signes cliniques chez son chien, il doit consulter un vétérinaire en urgence.
Comment poser le diagnostic ?
Le vétérinaire procède à un examen clinique de l’animal de compagnie. Il va analyser ses mouvements, l’inclinaison de sa tête, le mouvement de ses yeux, les réflexes et l’état général. Ensuite, le praticien procède à des examens complémentaires. Il contrôle les oreilles du chien à l’aide d’un otoscope à la recherche d’une otite, d’un polype par exemple. Puis, il réalise une prise de sang pour avoir les résultats en biochimie et en hématologie. Il peut avoir recours à l’imagerie avec un scanner ou une IRM. Enfin, une ponction du liquide céphalo-rachidien est aussi possible.
Comment soigner un chien atteint par un syndrome vestibulaire ?
Quand la forme est idiopathique, le chien senior atteint du syndrome vestibulaire se remet en quelques jours à plusieurs semaines. Le vétérinaire peut prescrire des médicaments en soutien. En cas d’otite interne, des antibiotiques, des anti-inflammatoires sont nécessaires. S’il y a un polype, une chirurgie peut être mise en place par le praticien. L’hypothyroïdie (baisse de la sécrétion d’hormones thyroïdiennes) se soigne à l’aide d’un traitement hormonal à vie. En cas d’une tumeur cérébrale, la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie font partie du traitement. Les suivis vétérinaires sont primordiaux.
Y a-t-il des séquelles d’un syndrome vestibulaire chez le chien ?
Cette affection neurologique peut laisser des séquelles à un chien et cela dépend de la cause sous-jacente. Il peut conserver une tête légèrement penchée et une démarche vacillante. Si le chien souffrait d’une otite interne, une perte de l’audition peut avoir lieu. Le rétablissement de l’animal peut être long et il est important de faire preuve de patience.
Quelle est la différence entre un syndrome vestibulaire et un AVC ?
Il n’est pas rare que les maîtres pensent directement à un AVC quand il voit leur chien manifester des symptômes liés à la perte de l’équilibre et à la désorientation. Toutefois, il faut savoir que le syndrome vestibulaire est une atteinte de l’oreille interne, du nerf vestibulaire (périphérique) ou du cerveau (central) alors que l’accident vasculaire cérébral peut être engendré par une obstruction (ischémique) ou par une rupture (hémorragique) d’un vaisseau sanguin. L’AVC entraîne une faiblesse des membres sur un côté, une désorientation et son apparition est soudain. Dans tous les cas, une consultation vétérinaire est indispensable pour confirmer ce qu’il ne va pas chez le chien.